mer.

30

janv.

2013

HK food recap : Jade Garden restaurant, or how to enjoy a 1-starred Michelin place for less than 20 euros

Ce soir, nous dinons chinois. Nous voulons en plus ne pas trop dépenser. Et ce qu'il y a de bien ici, à Hong-Kong, c'est que l'on peut allier qualité, étoile au Michelin, et prix raisonnable, comme nulle autre part au monde. Et pour nous, c'est au Jade Garden que cela se passe.

 

Le restaurant, situé au 9ième étage d'un centre commercial, fait parti de ces restaurants 1 étoile qui n'exagèrent pas sur les prix, et sont restés eux-mêmes depuis l'obtention de leur titre. Comme souvent en Asie, c'est un restaurant avec une grande salle, bruyante, remplie, très animée, à la décoration assez basique, où vous regardez le menu assis sur une chaise à l'extérieur pendant que vous attendez qu'une table se libère (mais vous l'aurez encore dans les mains après, rassurez-vous), où les tables sont assez proches et les serveurs vous frôlent à chaque passage, voire posent la nappe quand vous êtes en train de vous assoir. Mais l'étoile ne récompense pas le service, ni le cadre (récompensé par des "fourchettes"). Juste la nourriture. Et comme d'habitude, les critères de sélection sont les mêmes que pour tous les autres restaurants testés par les inspecteurs: qualité des ingrédients, techniques de cuisine, arômes et goûts de la préparation, et personnalité du chef exprimée dans le plat. Et là, la ville de Hong Kong fait des ravages. Oubliez le service, les attentions, les petits plus... ici, c'est une sorte de grande cantine, où l'on croise monsieur tout le monde, hommes d'affaires, enfants, familles, locaux, couples, ou voyageurs au long cours, comme cet anglais tout seul arrivé en même temps que nous, et assis à 15 mètres, que nous invitons à notre table pour diner tous les trois. Tout se concentre sur les produits, et dans l'assiette. Le menu ? Une petite merveille de variété. Les plats, souvent des spécialités locales, sont servis rapidement, arrivent, repartent, se partagent, et se confondent sur la table, de plus en plus remplie. Dès lors, il est possible de bien manger, dans un restaurant étoilé, pour moins de vingt euros, soit 4 plats, et ne plus avoir faim, comme cela nous est arrivé ce soir.

 

Explication :

le guide Michelin Hong Kong Macau de l'année passée a fait l'effet d'une bombe. Pour la première fois, avoir une étoile se conjuque avec restaurants minuscules, échoppes, où l'on peut se régaler pour pas grand chose, comme ici, au Lei Garden (où nous avions pris une soupe au crabe à la chair de requin surprenante.. et bonne), ou le Ho Hung Kee. Les plats, fins, aux ingrédients frais, valent à la carte chacun quelques euros. Cela va de nouilles au wonton (raviolis à pates fines fourées de porc ou de crevettes) au congee, un porridge de riz servi avec l'accompagnement de votre choix, ou bien des crevettes sauce au miel, du jarret de porc, ou encore des filets de poulets tempuras dans une sauce aux deux citrons (jaune et vert), ou un succulent porc grillé au miel, comme quelques-uns de nos plats d'aujourd'hui. Cela peut être également, comme nous l'avons entendu, d'autres spécialités de la région, comme des intestins de poissons grillés, de la soupe de serpent, du crabe au beurre, ou une soupe au porc et à la fraise. Ici, partager sa table avec un inconnu est commun. Souvent, les propiétaires souhaitent faire partager l'expérience d'une culture culinaire traditionnelle, à base de recettes originales et familiales.

 

Par conséquent, HK est l'endroit le moins cher au monde dans l'univers des restaurants étoilés Michelin."Si j'en crois mon expérience, c'est unique", a souligné Michael Ellis, directeur international des guides Michelin. "Le cadre n'est sans doute pas l'équivalent d'un restaurant 'une étoile' en Europe : il faut parfois faire la queue, se retrouver à l'étroit dans une toute petite salle et rincer ses baguettes dans un bol d'eau chaude." Ce n'est pas très chic, mais "la nourriture est exceptionnelle", a-t-il insisté. "Cette situation est unique". Et c'est vrai que les plats que nous avons eus ce soir étaient bons. mais nous avons surtout été surpris par la fraicheur des produits, à ce prix. Rappelez-vous d'ailleurs notre première impression, confirmée à chaque fois par la suite, chez Din Taï Fung, quand nous sommes littérallement tombés en goutant leurs dumplings, à Shanghaï. Une étoile, sans le savoir à l'époque. Méritée.

 

Certains restaurateurs, dans leur minuscule échoppe, sont évidemment fous de joie depuis l'obtention du macaron, signe d'une certaine reconnaissance liée à la culture culinaire hong-kongaise. Mais, tenez-vous bien, cela entraine aussi d'autres choses, qui nous fait sentir très loin des conventions auxquelles nous sommes habituées. La polémique est ailleurs. On parle de "Malédiction Michelin". Hein ? Oui. Pourquoi ? Parce que la récompense du guide rouge entraine une hausse des loyers de la part des propriétaires fonciers. Le chef du Pang's Kitchen par exemple souhaite du coup rester en dehors des lumières de l'étoile qui lui est décernée, car son restaurant était déjà plein avant, qu'il est incapable d'accueillir de nouveaux clients, que son loyer a doublé ces dernières années, et qu'il est persuadé que cela va par conséquent continuer (avec à terme un effet sur le prix de la carte, jusqu'à détériorer ce fabuleux rapport qualité/prix ?). Un comble. Des problématiques qui nous font dire que les choses bougent, vont vite, et que nous n'imaginons pas cela se passer chez nous. Bref, tout ça pour dire que dans ce cas - que l'on peut facilement étendre à bien d'autres restaurateurs - l'étoile Michelin est une difficulté de plus à gérer, au point que certains menacent de prendre leur retraite. Oui, oui, vous avez bien lu. Attendez la suite. Certains se sont d'ailleurs félicités de perdre leur étoile, et de retrouver leur situation précédente ! Comme le fait remarquer Alexandre, un food-addict français connaissant bien Hong-Kong, "la course aux étoiles Michelin que se livrent les restaurants semble davantage adaptée aux groupes bénéficiant de moyens financiers importants qu’aux petits restaurants dont la principale préoccupation est de proposer une cuisine authentique et pas chère".

 

Conclusion :

Récompenser des restaurateurs locaux, humbles, qui mettent autant en avant la culture culinaire locale est quelque chose dont l'effet est très positif : permettre à des milliers de personnes d'avoir accès à une nourriture de qualité, facilement, avec une offre abondante, et sans dévoir se serrer la ceinture. Autrement dit, ne plus faire de l'expérience étoilé un privilège. Casser les codes, et, plutôt que de voir cela comme une regression, donner du souffle à des restaurateurs qui le méritent, mettre en avant au niveau international une scène culinaire unique, et participer à ce qu'il y a de finalement plus important, l'éducation du goût, l'accès à "la bonne bouffe" en distinguant ces restaurants locaux qui cherchent à bien faire, et se mettent en quatre pour maintenir un niveau de qualité et la tradition culinaire de la région du sud de la Chine. Ne pas regarder cela, loin de nos standarts, avec un oeil trop français, teinté souvent de condescendance.

 

Une question vient du coup immédiatement à l'esprit. Et pourquoi pas en France, sachant que nous avons aussi de petits restaurants de coin de rue - même si peut-être moins nombreux - n'ayant ni le cadre, ni le service, mais des plats fameux et frais ? Parce que le débit n'est pas aussi important qu'ici, impactant du coup l'approvisionnement et la fraicheur des ingrédients ? Parce qu'en France "ce n'est pas possible" ou envisageable, cela serait trop violent, et il ne faut pas faire bouger les choses, ou prendre des risques ? Parce que les interêts économiques et le mécontentement des autres 1 étoile (se mettraient-ils en grève ?) sont trop importants ? Parce que le Michelin aurait du coup trop à y perdre ? Parce qu'il faut, pour la clientèle française, qu'un 1 étoile soit chic, et le poids des codes est trop important ? Nous posons la question. Sans véritablement savoir.

 

 

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Cadre : 12/20

Service : 10/20

Produits : 16/20

Menu : 15/20

Rapport qualité/prix : 18/20

 

Les détails qui font plaisir :

 

Note globale : 14,2/20

 

Adresse :

3/F, Causeway Bay Plaza 2, 463-483 Lockhart Road, Causeway Bay, Hong Kong

 

 

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mar.

29

janv.

2013

The Verandah, at Peninsula Hotel

Ce soir, c'est buffet. Celui du Pëninsula. Il faut dire qu'il a beaucoup de choses pour lui : cuisine japonaise, avec saumon et thon cru, quatre ou cinq types de makis, plutôt recherchés, saumon fumé, saumon braisé à l'aneth, maquereau fumé, sauce aneth, grosses crevettes décortiquées et nettoyées, petites crevettes crues (bien fondantes sous la langue), tempuras, huîtres (deux types), anguille ou encore noix de St Jacques. Italienne avec jambon fumé de premier choix, mozarella, trois types de salades, tomates cerises, pignons de pin, olives, tomates séchées, six ou sept assaisonnements possibles (sauce sésame, caesar, vinaigrette, sauce cocktail...), 3 huiles d'olives différentes dans leur bouteille d'origine, trois vinaigres différents également, dont un "cabernet sauvignon" très agréable. Des verrines au poisson, mais pas au foie gras. Des plats sous couvercle avec riz de veau, côtes de porc, jambon braisé, St Jacques au vin blanc, petits légumes, asperges fraiches, mais aussi des plats indiens, au curry, ou à base de tofu. Du fromage avec deux camemberts coulants, un comté affiné 18 mois (un peu décevant d'ailleurs), noix, et fromage de chèvre. Des desserts, avec fruits frais (ananas, fraises, framboises, poires...) et coulis de framboise frais, crème et sucre glacé, mini opéras, cookies (3 types), macarons (4 choix), sorbets chocolat, framboise ou citron (délicieux) et petits fours variés, parfois en verrine comme cette magnifique mousse au chocolat toppée d'un coulis de framboise et d'une feuille d'or. L'ensemble du service est en argenterie, sur nappe écrue, avec présentoirs et assiettes rondes ou carrées, de différentes tailles, à disposition.

 

Notre table est belle, coupelle de beurre pour chacun, service argent, panier de pain aux olives, mini-baguettes ou mini-pains de campagne. Petit bouquet discret posé sur la table. Service au top, nous ne touchons notre chaise qu'en de rares occasions, changement d'assiette par le serveur pendant un aller-retour au buffet, maître d'hôtel aux petits soins, et qui nous surprend par ses attentions, notamment lorsqu'il nous accompagne et explique les différents desserts, puis nous suggère de prendre du sorbet. Le top sera quand il nous demande si nous sommes prêts pour le soufflé, qui arrive dans la minute et demi, dont la texture est parfaite de l'extérieur, mais aussi en bouche, et qui s'avère parfait pour terminer, avec un café, sur une note aérienne, légère et subtile.

 

Concernant la qualité du service, nous pensons que la vive concurrence du coin (Continental en face, et Four Seasons, dont un des restaurants est un 3 étoiles) y est pour quelque chose. En outre, le Péninsula se doit d'entretenir le prestige dont il jouit.

 

Bien sûr, nous nous sommes lachés. Faire autrement aurait été insultant. Première assiette de poisson cru, wasabi, makis. Verre de vin blanc. Deuxième dans le même ton, mais avec des choses un peu différentes. Troisième assiette, entre autre italienne, puis fromage, pain au raisin, assiette de tempura, et enfin assiette de dessert, soufflé et café, offert.

 

Nous sortons les derniers, arrivée tardive oblige, ravis de notre choix.

70 euros par personne, vin non compris

 

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Cadre : 14,5/20

Service : 17/20

Produits : 16/20

Menu : 16/20

Rapport qualité/prix : 16/20 

 

Les détails qui font plaisir :

Le soufflé apporté en fin de repas

le café offert sans prévenir

 

Note globale : 15,9/20

 

L'adresse :

The Verandah, Peninsula Hotel

Salisbury Road, Kowloon, Hong Kong, SAR

(852) 2920 2888

 

 

 

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mar.

29

janv.

2013

Din Taï Fung, again & again...

Din Taï Fung, c'est un peu notre cantine, ici, en Asie. Il faut dire qu'on ne s'en lasse pas, avec leurs dumplings inégalés, cette pâte fine, ce jus à l'intérieur, la manière dont tout cela explose en bouche....

 

Et puis, il y en a partout, dont deux à Hong-Kong. Du coup, on se laisse tenter. C'est bon, abordable, et nous sommes sûrs de ne pas être deçus. Du coup, ce soir, nous y sommes retournés, on va dire que ça nous manquait. Au fait, chose sympathique, ici, il a 1 étoile au Michelin. Alors, pourquoi se priver ? On s'est déjà retenu assez longtemps.

 

Bon, nous n'allons pas nous éterniser. Nous souhaitions juste partager avec vous un peu de tout cela, et notamment les dumplings à la truffe proposés à la carte. Ils sont évidemment un peu plus chers que les autres, 16 euros les cinq, mais qu'est-ce qu'ils sont bons. Et puis, il faut dire qu'ils ne lésinent pas sur la truffe. Il fallait prendre tout ça en photo, pour vous montrer le morceau de truffe que l'on trouve à l'intérieur du dumpling...

 

Encore une fois, on se demande pourquoi des choses comme ça n'existent pas en France...

 

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dim.

20

janv.

2013

Lei Garden restaurant

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dim.

20

janv.

2013

Strip House by Harlan Goldstein

Ce soir, envie de viande, allez savoir pourquoi.

 

Il y a bien ce steack house en bas de chez nous, celui dans lequel nous avons déjeuné un midi, mais franchement, c'était très moyen. Un hippo aurait mieux fait le job.

 

Petite consultation des 1 étoile Michelin, et hop, c'est parti pour trois stations de métro, direction le Strip House, un steack house répertorié dans le guide de St Etienne, ouvert il y 6 mois, situé en plein quartier où les expats sortent. C'est dimanche, et au cinquième étage de l'immeuble dans lequel le restaurant se trouve, il n'y a personne. Nous hésitons. Finalement, nous restons, car notre sensibilité carnassière prend le dessus. Et puis le cadre, rouge et noir, avec des photos de Marilyn accrochées aux murs, façon New-York du milieu du siècle, nous plaît.

 

Nous nous installons, et prenons connaissance du menu. Un bon choix de viande, dont du wagyu australien, du boeuf de Nouvelle-Zélande, ou du Prime Angus des Etats-Unis, et disponibles en plusieurs versions (180g, 250g ou 400g). Toutes les viandes ont maturé 80 jours en chambre froide. Du coup, les prix sont  relativement élevés. Du porc japonais est aussi disponible.

 

Fred prend un tartare comme entrée, et Audrey en prend deux: St Jacques mangue avocat, avec un peu de coriandre fraiche, et des boulettes de boeuf wafyu aux champignons. Les St Jacques sont bonnes, crues, l'association avec l'assaisonement cohérente, même si il couvre un peu trop le goût subtil de la noix. Les boulettes ne sont pas terribles, dans le sens où la sauce ne rend pas hommage à la noblesse de la viande. Le tartare de Fred, coupé au couteau, est bon. L'oeuf posé dessus éclate et coule quand il l'ouvre, et le tartare est parfumé à la truffe. Une réussite.

 

Le plat est un boeuf Prime Angus 250g, le top de la viande américaine, à la cuisson "rare" (c'est à dire saignant). La pièce est belle, la cuisson un poil trop cuite (Fred aurait préféré un peu plus saignant). Plusieurs choix de sauce sont disponibles. La béarnaise qu'il choisit n'est pas aussi bonne que celle que nous trouvons chez nous. La purée à la truffe qui accompagne la viande est un délice, et servie généreusement. Par contre, mauvais point, les assiettes ne sont pas chaudes.

 

Fred prend deux verres de vin, et trouve le second légèrement bouchonné. Le serveur ne fait pas d'histoire, même s'il ne partage pas son avis, et en propose un autre avec le sourire. Malheureusement, ce dernier est trop léger pour accompagner la viande, et Fred décide du coup de revenir sur le premier qu'il a pris.

 

Par gourmandise, nous nous laissons tenter par un dessert à la banane, glace à la fraise, et flanc à la vanille. Moyen.

 

Nous ressortons le ventre plein, et ne regrettons pas d'être venu, bien que l'eau, les deux verres de vin et le dessert aient sensiblement alourdi la note, supérieure aux trois chiffres fatidiques. A la base, un steack house de qualité est cher, mais la réputation du lieu, autant que les produits, y contribue aussi probablement, car Harlan Goldstein, à l'intiative du restaurant, en possède un autre à Hong-Kong ("Gold")  et est une "big figure' de la scène culinaire hong-kongaise. Nous ne partageons donc que partiellement l'avis du guide Michelin ce soir.

 

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Cadre : 15/20

Service : 14/20

Produits : 16/20

Menu : 13,5/20

Rapport qualité/prix : 14/20

 

Note globale : 14,5/20

 

L'adresse :

5/F, Grand Progress Building, 15-16 Lan Kwai Fong, Central

Tel: +852 2521 8638

 

 

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sam.

19

janv.

2013

Macau : Streetfood

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jeu.

17

janv.

2013

8 1/2 Bombana

Aujourd'hui, on se fait plaisir. Hong-Kong est une ville où les restaurants ne manquent pas. Mais des 2, et surtout 3 étoiles, il y en a moins. Et comme l'astuce, c'est d'y aller pour déjeuner, afin de profiter de menus plus abordables, mais conservant les produits et le savoir-faire du chef, nous nous sommes dirigés vers 1/2 Otto Bombana, l'un des quatre 3 étoiles de la ville.

 

Nous allons donc manger italien, grâce au chef, Umberto Bombana, ancien responsable des cuisines du célèbre (mais fermé depuis 2008) "Toscana", au Ritz Carlton, sacré "Meilleur Chef Italien d'Asie", dans son nouveau restaurant, dont le nom est un hommage au film autobiographique de Fellini, 8 1/2. Bonne nouvelle, la spécialité ici, c'est la truffe. 

 

Audrey prend le menu déjeuner, à 40 euros, et Fred, devant l'étendue du menu dégustation et la mise en scène de truffes blanches et truffes noires, se fait plaisir et décide de débourser la centaine d'euros nécessaire pour véritablement jouir de ce qui fait du lieu un 3 étoiles. D'autant que, malheureusement, seul le menu dégustation permet de pouvoir goûter des préparations à base de truffes ; les plats truffés à la carte ne sont en effet pas légion. Dans les autres points négatifs, nous sommes étonnés de ne pas voir de préparation mélangeant truffes et foie gras - merveilleuse association - sur une belle pièce de boeuf par exemple. 

 

Le service est impeccable, et nous sympathisons avec le maître de rang, italien, et parlant français (et ayant servi chez Robuchon à Monaco, habitant Roquebrune), permettant ainsi d'en apprendre plus sur le chef, le vin à Hong-Kong, la vie locale, ou encore le restaurant lui-même. Nous apprenons que nous sommes dans le seul italien 3 étoiles au monde situé en dehors d'Italie. Il choissira comme il faut le vin (blanc, puis rouge) que Fred souhaite prendre, au verre, après lui avoir demandé quelque chose de minéral pour le blanc, et de traditionnel, plutôt que moderne, et long en bouche, pour le rouge.

 

Le repas commence, non pas par quelques amuses bouches, mais par différents pains italiens, chauds, à tremper délicatement dans une huile d'olive naturelle italienne. Arrive ensuite la salade de homard au caviar, avec gelée de céleri et sa sauce au champagne. Fin, frais, délicat, une très belle entrée, pas très salée heureusement, aux produits subtils. Suivent les tagliatelles fraîches maison au beurre et parmesan, et recouvertes de truffes blanches rapée sous nos yeux, par notre maître d'hôtel, qui a pour l'occasion enfilé ses gants blancs, afin de respecter les nombreuses truffes présentes dans la coupe qu'il apporte. Ensuite, un superbe risotto à la truffe noire d'hiver, elle aussi choisie dans une coupe remplie et rapée devant nos yeux, accompagné d'asperges vertes et de fromage "aromatique" dont nous ne connaîtrons pas l'origine (dommage). Peut-être le meilleur plat jusque là. Onctueux, parfumé, cuisson du riz parfaite (heureusement), c'est excellent. Le dernier plat est une pièce de boeuf dans l'aloyau. Un boeuf japonais de race "Tajima", autrement dit un boeuf wagyu croisé (et non pur race, comme au Japon), de grade M9 (indiquant le rapport chair/gras, et juste avant le grade M12, le meilleur), accompagné d'une purée à la truffe noire, et d'un jus truffé au vin rouge. Toutes les assiettes sont apportées sous cloche.

 

Coté dessert, la glace au marron, meringue et chantilly ne fera pas plus d'effet que cela. Les petits fours servis avec le café sont bons, mais pas divins.

 

En conclusion, un déjeuner bien sûr très agréable, et un menu cohérent, au prix classique pour ce niveau de qualité et de préparation. En revanche, le cadre, agréable, n'est pas extraordinaire, et nous a semblé un peu décevant pour un 3 étoiles Michelin. En comparaison avec l'autre 3 étoiles dans lequel nous avons eu la chance d'aller pour déjeuner il y a quelques années (le Louix XV à Monaco), le restaurant de Ducasse est un cran au dessus, à quasiment tous les niveaux (service, cadre, plats, ambiance). Ce fut excellent, mais n'avons pas été bluffés alors que nous sommes dans ce qu'il se fait de mieux comme restaurant selon Michelin, et qui justifie selon leur notation un voyage à lui seul.

 

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Cadre : 14/20

Service : 17/20

Produits : 17/20

Menu : 15/20

Rapport qualité/prix : 16/20

 

Les détails qui font plaisir :

la rape de la truffe devant vos yeux

 

Note globale : 15,8/20

 

L'adresse :

Shop 202, Landmark Alexandra, 18 Chater Road, Central, Hong Kong

852 2537 885

 

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mer.

16

janv.

2013

Seen in HK...

A smelly exotic fruit, the durian, and other funky products seen in a supermarket in HK...

 

 

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mar.

15

janv.

2013

Crystal Jade

Le Crystal Jade, c'est un restaurant situé dans un centre commercial de Hong-Kong, qui semble insignifiant tellement il y a d'une part de centres commerciaux ici, et d'autre part tellement il y a de restaurants.

 

Pourquoi sommes-nous allés ici ? Parce que nous en avons entendu parler comme un incontournable de HK, grâce à ses nouilles maisons fabuleuses. Chose sympathique, il est situé à deux pas de chez nous, à Causeway Bay, au deuxième étage du World Trade Center. Il y en a en tous 10 à HK, dont un autre pas très loin, toujours à Causeway Bay, au sous-sol du centre Times Square (décidément, que des noms américains !). En outre, le Bib Gourmand Macau/HK, récompensant les meilleurs rapports qualité/prix, en fait l'un de ses favoris.

 

La salle est, comme souvent dans bien des restaurants en Asie, bruyante, bondée, agitée. Nous n'attendons néanmoins pas très longtemps pour nous assoir. Le menu arrive, et nous choisissons des nouilles simples, avec juste un peu d'ail - afin de préserver leur goût et de pouvoir nous faire une réelle idée sans qu'autre chose ne vienne perturber notre impression -  et quelques dumplings, d'autant que les prix varient entre 2 et 4 euros, nous donnant envie de prendre ça, ça et puis ça pour tester. Le service est rapide comme l'éclair ; à peine avons-nous passé commande, qu'une minute plus tard, peut-être deux, notre plat arrive. Hallucinant. En cuisine, ça doit envoyer, car les autres commandes seront aussi rapides à arriver. Une leçon de service.

 

Les pâtes sont vraiment bonnes. On aimerait avoir les mêmes chez soi pour cuisiner. A tort, nos repères italiens se rappellent à nous, mais ce qu'il faut faire ici, c'est tester les préparations asiatiques, et autres associations du coin. Next time. Nous n'avons pas plus faim que cela, surtout après avoir englouti les dumplings, dans lesquels nous retrouvons le jus que nous affectionnons tant (et dont on ne peut plus se passer désormais). Leur pâte est un peu plus épaisse que chez Din Taï Fung néanmoins.

 

Pour info, la clientèle est diverse. Nous croisons hommes d'affaires, groupes d'amis, ou d'autres couples comme nous. Celui de la table d'à coté nous propose de partager leur dessert, ce que nous faisons en poursuivant la discussion avec eux.

 

Un bon endroit pour bien manger, des produits frais, et pas cher

 

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Cadre : 12/20

Service : 15/20

Produits : 16/20

Menu : 14,5/20

Rapport qualité/prix : 16/20

 

Les détails qui font plaisir :

Le service ultra rapide

 

Note globale : 14,7/20

 

 

L'adresse :

World Trade Centre – P209B-210, L2    Tel: (852) 2915 6988

 

 

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mar.

15

janv.

2013

Hong-Kong food market

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