Strip House by Harlan Goldstein

Ce soir, envie de viande, allez savoir pourquoi.

 

Il y a bien ce steack house en bas de chez nous, celui dans lequel nous avons déjeuné un midi, mais franchement, c'était très moyen. Un hippo aurait mieux fait le job.

 

Petite consultation des 1 étoile Michelin, et hop, c'est parti pour trois stations de métro, direction le Strip House, un steack house répertorié dans le guide de St Etienne, ouvert il y 6 mois, situé en plein quartier où les expats sortent. C'est dimanche, et au cinquième étage de l'immeuble dans lequel le restaurant se trouve, il n'y a personne. Nous hésitons. Finalement, nous restons, car notre sensibilité carnassière prend le dessus. Et puis le cadre, rouge et noir, avec des photos de Marilyn accrochées aux murs, façon New-York du milieu du siècle, nous plaît.

 

Nous nous installons, et prenons connaissance du menu. Un bon choix de viande, dont du wagyu australien, du boeuf de Nouvelle-Zélande, ou du Prime Angus des Etats-Unis, et disponibles en plusieurs versions (180g, 250g ou 400g). Toutes les viandes ont maturé 80 jours en chambre froide. Du coup, les prix sont  relativement élevés. Du porc japonais est aussi disponible.

 

Fred prend un tartare comme entrée, et Audrey en prend deux: St Jacques mangue avocat, avec un peu de coriandre fraiche, et des boulettes de boeuf wafyu aux champignons. Les St Jacques sont bonnes, crues, l'association avec l'assaisonement cohérente, même si il couvre un peu trop le goût subtil de la noix. Les boulettes ne sont pas terribles, dans le sens où la sauce ne rend pas hommage à la noblesse de la viande. Le tartare de Fred, coupé au couteau, est bon. L'oeuf posé dessus éclate et coule quand il l'ouvre, et le tartare est parfumé à la truffe. Une réussite.

 

Le plat est un boeuf Prime Angus 250g, le top de la viande américaine, à la cuisson "rare" (c'est à dire saignant). La pièce est belle, la cuisson un poil trop cuite (Fred aurait préféré un peu plus saignant). Plusieurs choix de sauce sont disponibles. La béarnaise qu'il choisit n'est pas aussi bonne que celle que nous trouvons chez nous. La purée à la truffe qui accompagne la viande est un délice, et servie généreusement. Par contre, mauvais point, les assiettes ne sont pas chaudes.

 

Fred prend deux verres de vin, et trouve le second légèrement bouchonné. Le serveur ne fait pas d'histoire, même s'il ne partage pas son avis, et en propose un autre avec le sourire. Malheureusement, ce dernier est trop léger pour accompagner la viande, et Fred décide du coup de revenir sur le premier qu'il a pris.

 

Par gourmandise, nous nous laissons tenter par un dessert à la banane, glace à la fraise, et flanc à la vanille. Moyen.

 

Nous ressortons le ventre plein, et ne regrettons pas d'être venu, bien que l'eau, les deux verres de vin et le dessert aient sensiblement alourdi la note, supérieure aux trois chiffres fatidiques. A la base, un steack house de qualité est cher, mais la réputation du lieu, autant que les produits, y contribue aussi probablement, car Harlan Goldstein, à l'intiative du restaurant, en possède un autre à Hong-Kong ("Gold")  et est une "big figure' de la scène culinaire hong-kongaise. Nous ne partageons donc que partiellement l'avis du guide Michelin ce soir.

 

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Cadre : 15/20

Service : 14/20

Produits : 16/20

Menu : 13,5/20

Rapport qualité/prix : 14/20

 

Note globale : 14,5/20

 

L'adresse :

5/F, Grand Progress Building, 15-16 Lan Kwai Fong, Central

Tel: +852 2521 8638

 

 

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